L’AZERTAC présente le texte intégral de l’entretien accordé par le président azerbaïdjanais.
- L'année dernière a marqué le 26e anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques entre l'Azerbaïdjan et la Chine. Monsieur le Président, qu’est-ce que vous pouvez dire de l'état actuel des relations entre l'Azerbaïdjan et la Chine ? Quelle est la position de l'Azerbaïdjan vis-à-vis de la Chine dans sa politique étrangère ?
- En 1994, le président de la République d'Azerbaïdjan, Heydar Aliyev, a effectué une visite en Chine, laquelle a jeté les bases des relations bilatérales entre les deux pays. Depuis lors, nos relations se développent avec succès. L'Azerbaïdjan et la Chine sont des pays amis. Mes visite officielle et d'Etat respectivement en 2005 et en 2015 ont contribué à développer et à approfondir nos relations bilatérales, mais également elles ont réaffirmé notre volonté commune.
Nous avons des contacts politiques actifs. En même temps, nous entretenons une coopération active dans le domaine économique. Ayant rejoint l'initiative de la Chine, l'Azerbaïdjan est devenu cofondateur de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures. Un certain nombre de sociétés chinoises opèrent avec succès en Azerbaïdjan et nous souhaitons en voir davantage en tant qu'investisseurs, commerçants et entrepreneurs dans notre pays. Comme il existe un climat d'investissement très favorable en Azerbaïdjan, nous espérons voir davantage d'entreprises chinoises dans la production industrielle, les technologies de l'information, l'agriculture et de nombreux autres domaines.
Une dynamique positive est observée dans les échanges commerciaux entre l’Azerbaïdjan et la Chine. Notre chiffre d'affaires constitue 1,3 milliard de dollars. Les importations en provenance de Chine se sont accrues de 40%. L'Azerbaïdjan est le principal partenaire commercial de la Chine dans le Caucase du Sud. Nous avons un office de commerce en Chine. Mais aussi, l’Azerbaïdjan a ouvert ses maisons de commerce à Urumqi, Lugo et Shanghai. L'Azerbaïdjan organise des missions commerciales dans différentes régions de la Chine. Les entreprises chinoises participent à la mise en œuvre des projets industriels en Azerbaïdjan. Les entreprises chinoises spécialisées dans les TIC opèrent aussi avec succès dans notre pays.
L’amélioration de notre coopération humanitaire peut jouer un rôle important dans le développement de nos relations. Je pense qu'on a besoin d’une coopération plus active dans le domaine de l'éducation.
L’Azerbaïdjan prête une grande attention au développement de son industrie touristique et nous avons réalisé des progrès importants en ce sens ces dernières années. Le nombre de touristes chinois en Azerbaïdjan a augmenté de 53%. L'Azerbaïdjan met en œuvre une procédure d’obtention de visa simplifiée pour les citoyens chinois. Il est possible d’en obtenir dans les aéroports internationaux de l’Azerbaïdjan. Des vols directs réguliers sont effectués entre l'Azerbaïdjan et la Chine.
Les relations avec la Chine figurent parmi les priorités de notre politique étrangère. Je suis convaincu que les relations amicales entre l'Azerbaïdjan et la Chine vont se développer avec succès et se renforcer dans les années à venir en faveur du progrès et du bien-être de nos peuples.
- Lors de votre visite en Chine en 2015, un mémorandum d'accord sur la mise en œuvre de « la ceinture économique de la Route de la soie » a été signé entre l'Azerbaïdjan et la Chine. Comment évaluez-vous les progrès réalisés par les deux pays dans le cadre du projet « Une ceinture, une route » ces dernières années ? Quels seront les domaines prioritaires pour la coopération entre l'Azerbaïdjan et la Chine dans le cadre de ce projet ?
- Lors de ma visite en Chine en 2015, ont été signés un certain nombre de documents importants, parmi lesquels a figuré aussi un mémorandum d’accord sur la promotion conjointe de la création de « la ceinture économique de la Route de la soie » signée entre les deux pays. L'Azerbaïdjan soutient entièrement l'initiative chinoise « Une ceinture, une route ». Il existe de très bonnes perspectives pour la coopération entre l'Azerbaïdjan et la Chine dans le domaine du transport.
Nous investissons dans la modernisation de notre infrastructure ferroviaire. Nous avons inauguré, en mai dernier, un nouveau port international d’une capacité de 15 millions de tonnes dans la mer Caspienne. Au cas où il serait nécessaire, sa capacité peut être porté à 25 millions de tonnes. Le chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars reliant l'Asie et l'Europe est le trajet le plus court pour le transport de la Chine à l'Europe. 19 trains de marchandises ont été transportés par la voie ferrée Bakou-Tbilissi-Kars en 2018.
Utilisant notre situation géographique, nous avons investi dans le secteur des infrastructures et des transports de notre pays et avons ainsi fait d’Azerbaïdjan un centre de transport international. Notre pays est situé sur la Route de la soie. La création d'une infrastructure moderne est l'un de nos objectifs primordiaux. Nous investissons surtout dans la construction des routes, des autoroutes et des aéroports. Les corridors de transport Est-Ouest et Nord-Sud traversent notre pays. L'Azerbaïdjan prend une part active à tous les deux projets et a lancé une série d’initiatives en ce sens.
Comme vous le savez, Pékin va accueillir ce mois le deuxième Forum de coopération internationale sur le thème « Une ceinture, une route ». Qu'attendez-vous de ce projet en termes d'approfondissement de la coopération et de construction d'un avenir commun pour l'humanité ?
- Je suis certain que la géopolitique constitue la base du projet de transport qui unit différents pays. Ces projets ont un impact sur la situation géopolitique, contribuent à la stabilité et à la prévisibilité et créent une dépendance mutuelle. Nous ne pouvons pas devenir un pays de transit sans nos voisins. C’est-à-dire, c’est une chaîne d’États, et nous sommes situés sur la route qui s’allonge de l’Est en Ouest et du Nord au Sud. Ainsi, nous relions les continents et les pays et construisons un avenir plus prévisible.
L’initiative « Une ceinture, une route » peut faire avancer la coopération économique entre pays et régions et contribuer considérablement à la stabilité et à la sécurité. Ce projet sert les idées nobles telles que les relations interculturelles et inter-civilisationnelles, le renforcement du développement économique, la prospérité des pays et la promotion des contacts entre les peuples. J'espère que le deuxième forum de coopération internationale ayant pour thème « Une ceinture, une route » constituera la prochaine démarche en ce sens et une bonne occasion pour mener des discussions fructueuses.
- Cette année marque le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Comment évaluez-vous le développement de la Chine ces dernières années ?
- Tout au long de son histoire, le peuple chinois a contribué au développement de la civilisation humaine avec ses traditions historiques et sa riche culture. Depuis sa fondation, la République populaire de Chine a parcouru un long chemin de développement. Grâce à la politique clairvoyante du gouvernement chinois, le pays a obtenu des réalisations remarquables. Le développement économique significatif, la stabilité et la sécurité intérieures, le bien-être de la population en sont une parfaite illustration. En Azerbaïdjan, nous suivons avec grand intérêt les grandes réalisations de la Chine dans divers domaines.
Je suis convaincu que la Chine poursuivra son chemin de développement, de bien-être et de prospérité. À cet égard, je souhaite de nouveaux succès au peuple chinois et à ses dirigeants et leur présente mes sincères félicitations et mes meilleurs vœux pour le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
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