L’allocation d’un prêt à long terme d’un montant de 100 millions de dollars par la Russie pour l’armement de l’Arménie est en contradiction avec les engagements internationaux de Moscou. La fourniture quasiment gratuite de l’Arménie d’armes et de matériel militaire par la Russie, pays coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE, n’est pas conforme à la mission de médiation de ce pays. Cela sert à renforcer les positions du pays agresseur. C’est ce qu’a souligné le commentateur politique Eltchin Mirzebeyli lors de son interview à l’AZERTAC.

Il a souligné que la Russie portait la responsabilité de la protection de la sécurité dans le monde et dans la région non seulement comme coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE, mais aussi en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. L’armement de l’Arménie porte une atteinte sérieuse aux mécanismes de sécurité dans la région, il ouvre la voie à l’accroissement des tensions. L’armement de l’Arménie est également la violation flagrante de la Convention sur certaines armes classiques en Europe. Certes, la Russie a cessé de participer dans cette Convention, mais elle n’a pas renoncé à ses engagements à l’égard des pays membres.

«Les termes du prêt à long terme alloué à l’Arménie nous permettent de dire qu’en fait, ces armes ont été livrées gratuitement à l’Arménie, et quant au «prêt à long terme», cela sert à cacher le processus. Parce que la dette extérieure de l’Arménie s’approche des 7 milliards de dollars. Au cours des neuf premiers mois de l’année courante, la dette de ce pays a augmenté de plus d’un milliard de dollars. La situation actuelle en Arménie prouve qu’Irevan n’est pas en mesure de rembourser ce crédit. On en est bien conscient aussi en Russie. La mise en œuvre de ce processus à la veille de l’entretien des présidents azerbaïdjanais et arménien suscite le regret. Parce que cela met en doute, en premier lieu, la mission de médiation de la Russie», a expliqué E. Mirzebeyli.