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16-06-2017, 08:20 | Nouvelles
Le génocide de Khodjaly : Ses causes, ses conséquences et sa reconnaissance à l’échelle internationale

Ali Hassanov

Professeur, Docteur en sciences politiques

Adjoint du Président de la République d’Azerbaïdjan

pour les Affaires publiques et politiques

Les revendications territoriales et l’agression militaire de l’Arménie

contre l’Azerbaïdjan à la fin du XXe siècle

Dans la seconde moitié des années 80 du XXe siècle, les Arméniens ont de nouveau mis en avant les revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan, en profitant de la situation pour réaliser leur rêve de la «Grande Arménie» à l’aide de leurs protecteurs étrangers proches et lointains. Chaque fois, ces revendications territoriales avaient été mises en avant depuis l’extérieur avec la promotion, à l’instigation et sous la pression de l’Arménie.

Au début des événements de 1988, des grèves régulières et des rassemblements massifs étaient organisés, l’activité des entreprises était interrompue à Khankendi et Erevan conformément à un plan élaboré depuis longtemps pour l’annexion du Haut-Karabagh à l’Arménie sous le couvert du retard économique de la région par des politiciens arméniens et leurs protecteurs, qui tentaient, au début, d’aggraver extrêmement la situation et de gagner l’opinion publique. Mais les événements ultérieurs ont démontré que cette fausse thèse sur le retard socio-économique de la Province autonome du Haut-Karabagh (PAHK), avancée par les politiciens arméniens et leurs protecteurs haut placés au pouvoir central, n’était qu’un prétexte, tandis que l’objectif prioritaire était la revendication territoriale de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan.

Dans la deuxième moitié de l’année, la situation est devenue si compliquée qu’une agression armée a été lancée contre la population azerbaïdjanaise de la PAHK. Les Arméniens ont entamé une offensive massive contre Kerkidjahan et Khodjaly fin août et début septembre. Le 18 septembre, les Arméniens ont expulsé environ 15.000 Azerbaïdjanais vivant à Khankendi, leurs maisons ont été incendiées.

De plus, le 1er décembre 1989, le Soviet suprême de la RSS d’Arménie a pris, en violant gravement la souveraineté de l’Azerbaïdjan, une décision contradictoire avec la Constitution sur l’annexion de la PAHK à la RSS d’Arménie. Les erreurs très sérieuses et impardonnables, la politique pro-arménienne du pouvoir soviétique ont conduit à l’aggravation de la situation fin 1990 et début 1991, l’agression arménienne a pris de l'envergure dans les régions frontalières de la PAHK et de l’Azerbaïdjan avec l’Arménie.

Au cours de ces années, des centaines d’Azerbaïdjanais ont été tués à la suite des attentats terroristes perpétrés dans les trains Moscou-Bakou, contre les automobiles sur les routes Tbilissi-Bakou, Tbilissi-Aghdam, Aghdam-Choucha, Aghdam-Khodjaly. Des milliers d’Azerbaïdjanais ont été victimes de la politique d’agression des Arméniens soutenus par les milieux dirigeants de Moscou. Malheureusement, comme les Arméniens n’ont pas été empêchés au début de ces événements, la situation s’aggravait de plus en plus. En conséquence, à l’aide des groupes armés et des équipements militaires envoyés depuis l’Arménie, les Arméniens ont commis des crimes encore plus sanglants contre les Azerbaïdjanais dans la région qui n’était plus contrôlée par le gouvernement azerbaïdjanais, ce qui a abouti à une guerre à grande échelle.

Depuis 1991, la tension des événements dans la partie montagneuse du Karabagh montait progressivement. La même année, entre juin et décembre, 12 personnes ont été tuées et 15 autres blessées suite à une attaque des forces armées arméniennes contre le village de Garadaghly de Khodjavend et le village de Mechali de la région d’Asgueran. En août et septembre 1991, 17 personnes ont perdu la vie et environ 90 Azerbaïdjanais ont été blessés suite aux tirs des groupes armés arméniens visant les bus Choucha-Djamilli, Aghdam-Khodjavend et Aghdam-Garadaghly. Plus de 30 localités dans la partie montagneuse du Karabagh, dont les villages de Tough, Imaret-Guervend, Syrkhavend, Mechali, Djamilli, Oumoudlou, Garadaghly, Kerkidjahan, etc., qui revêtaient une importance stratégique, ont été incendiés, détruits et pillés par les Arméniens fin octobre et en novembre 1991.

Depuis le début de l’année 1992, l’armée arménienne a occupé les derniers villages peuplés d’Azerbaïdjanais dans le Haut-Karabagh l’un après l’autre. Ainsi, le 12 février, les villages de Malybeyli et Gouchtchoular de Choucha ont été envahis par les forces armées arméniennes. Du 13 au 17 février, dans l’attaque armée contre le village de Garadaghly du district de Khodjavend, 118 personnes (enfants, femmes et personnes âgées) ont été prises en otages, 33 personnes tuées par les Arméniens, dans le même temps, les morts et les blessés ont été enterrés dans une même fosse ménagère. 68 personnes prises en otage ont été atrocement assassinées, tandis que 50 autres ont été sauvées de la captivité avec grande difficulté, dont 18 sont mortes de leurs blessures incurables. Les actes de cruauté et de vandalisme sur les captifs, la décapitation, l’enterrement vivant, l’arrachement forcé de leurs dents, la sous-alimentation et l’assassinat sous la torture étaient le crime le plus grave commis contre l’humanité. Quatre membres de chacune des 2 familles ont été tués, 42 familles ont perdu leurs chefs de famille, environ 140 enfants sont devenus orphelins dans le village de Garadaghly. En général, 91 personnes ont été tuées, soit un habitant sur 10, dans ce village dont la population a subi un véritable génocide par les Arméniens.

Le génocide de Khodjaly, le crime le plus violent réalisé par les Arméniens contre les Azerbaïdjanais à la fin du XXe siècle

Le génocide commis par les Arméniens à Khodjaly à la fin du XXe siècle est évalué comme l’un des crimes les plus violents perpétrés contre l’humanité jusqu’à présent. La tragédie de Khodjaly ne se distingue guère de celles de Katyn, Lidice, Oradour, Holocauste, Songmi, Rwanda et Srebrenica, qui resteront à jamais gravés dans les mémoires. Les massacres susmentionnés sont entrés dans l’histoire de guerres en tant que génocide de la population civile et ont suscité un grand écho dans le monde entier. 

La ville de Khodjaly, dont la situation géographique était stratégiquement importante dans la région du Haut-Karabagh, empêchait les plans d’occupation des Arméniens. Car Khodjaly était situé à une douzaine de km au nord-est de Khankendi, au carrefour des routes Aghdam-Choucha et Asgueran-Khankendi. L’une des raisons multipliant l’importance de la ville consistait à ce qu’elle possédait le seul aéroport du Haut-Karabagh. Alors, l’objectif primordial des forces armées arméniennes était de prendre le contrôle de la route Asgueran-Khankendi traversant Khodjaly et de s’emparer de l’aéroport de Khodjaly.

En outre, lors de la mise en œuvre du massacre de Khodjaly, commis avec une cruauté particulière, les Arméniens ont eu pour objectif d’effacer cette localité ancienne de l’Azerbaïdjan de la surface de la Terre, parce que Khodjaly, comme une des agglomérations azerbaïdjanaises datant des époques anciennes, se distinguait par ses monuments historiques et culturels. Khodjaly (superficie: 926 km2), dont la population était composée de plus de 7.000 Azerbaïdjanais, a été une localité très grande et ancienne, entourée des villages peuplés d'Arméniens. La ville comptait de nombreux vestiges de monuments historiques jusqu’à l’époque contemporaine.

Il est évident que dans les environs de Khodjaly se dressaient les monuments de la culture de Khodjaly-Guedebey, remontant à l’époque des XIV-VIIe siècles av. J.-C. En 1992, lorsque les forces armées arméniennes, épaulées par le 366e régiment d’infanterie motorisée de l’ancienne armée soviétique, exterminaient sauvagement la population de Khodjaly, elles ont fait recours à des actes odieux comme effacer les traces, la phase la plus abjecte du génocide, et ont détruit les monuments de Khodjaly, échantillons de monuments uniques pour le peuple azerbaïdjanais ainsi que pour l’humanité.

Encore 4 mois avant la tragédie, c’est-à-dire depuis fin octobre 1991, toutes les routes menant à la ville avaient été coupées et la ville de Khodjaly, en fait, était encerclée. D’ailleurs, dès le 2 janvier la distribution de l’énergie électrique avait été interrompue à Khodjaly. Donc, Khodjaly n’avait aucune communication avec les autres régions de l’Azerbaïdjan, l’hélicoptère était le seul moyen de transport qui existait. Mais, quelques mois plus tard Khodjaly a été privé de son seul moyen de transport. C’est-à-dire, le 28 janvier 1992, l’hélicoptère MI-8 parti d’Aghdam vers Choucha a été abattu sur le village de Khalfali par une roquette tirée depuis Khankendi. 3 membres de l’équipage et 41 passagers à bord de l’hélicoptère ont trouvé la mort. Par la suite, l’armée arménienne a également occupé les dernières localités peuplées d’Azerbaïdjanais dans la partie montagneuse du Karabagh l’une après l’autre. A la fin de 1991, plus de 30 localités situées dans la partie montagneuse du Karabagh, dont Tough, Imaret-Guervend, Syrkhavend, Mechali, Djamilli, Oumoudlou, Kerkidjahan et d’autres villages peuplés d’Azerbaïdjanais, revêtant une importance stratégique, ont été incendiées, détruites et pillées par les Arméniens.

Dans la nuit du 25 au 26 février 1992, les forces militaires de l’Arménie, avec le soutien des 10 chars, des 16 transporteurs blindés, des 9 véhicules de combat d’infanterie, des 180 experts militaires et de nombreux soldats du 366e régiment motorisé de l’armée de l’ancienne URSS, stationné à Khankendi, ont assiégé Khodjaly. Munis des armes les plus modernes, les Arméniens ont attaqué la ville de Khodjaly et l’ont rasée. La ville a été entièrement détruite et incendiée par de nombreux engins militaires, ses habitants tués de façon particulièrement cruelle. Plusieurs ont été décapités, scalpés, brûlés vifs, les yeux leur ont été arrachés.

Ce génocide a coûté la vie, selon les chiffres officiels, à 613 personnes, dont 63 enfants, 106 femmes et 70 personnes âgées. Parmi eux

- 8 familles ont entièrement disparues;

- 56 personnes ont été tuées de façon particulièrement cruelle;

- 27 familles n’ont qu’un seul membre vivant;

- 25 enfants ont perdu leurs deux parents;

- 130 enfants ont perdu un de leurs parents;

- 230 familles ont perdu leur chef de famille;

- 487 personnes en ont gardé des infirmités de différents degrés (dont 76 n’ayant pas atteint l’âge de la puberté);

- 1275 civils ont été faits prisonniers;

- 1165 personnes prises en otage ont été libérées;

- Il manque encore toute trace de 150 personnes.

A la suite des combats lors desquels il y avait un rapport de force totalement déséquilibré entre les parties, les forces de défense présentes à Khodjaly ont combattu avec acharnement pour résister à l’ennemi, ce qui constituait le plus grand exemple d’héroïsme dont ont fait preuve les gens qui défendaient la ville à l’époque. Pendant l’attaque contre la ville de Khodjaly, entourée par des villages arméniens, environ 3000 civils à mains nues ont fui la ville pour se sauver. Il est bien regrettable que presque la plupart d’entre eux n’aient pas pu se sauver de la sauvagerie arménienne par manque de soutien à Khodjaly.

Il ressort des données de l’enquête que plus de 50 militaires arméniens supplémentaires ont été présents au sein de l’équipe de Seyran Ohanian, ancien ministre de la Défense, qui dirigeait l’attaque, ainsi que de celle d’Evgueniy Nabokikh, commandant du 3e bataillon du 366e régiment.

De plus, la cruauté inhumaine et sans pareil des forces armées unies arméno-russes à l’encontre de la population azerbaïdjanaise à Khodjaly a été reflétée, peu après le drame, dans les pages des organes de presse les plus réputés du monde. Le magazine « Valeurs actuelles », publié en France où le lobby arménien est très actif, a donné, dans son numéro du 14 mars 1992, des informations sur l’équipement militaire le plus moderne et les troupes de mercenaires de l’Arménie. « Dans cette « région autonome », les forces armées arméniennes et les populations du Proche-Orient possèdent les équipements militaires les plus modernes, y compris les hélicoptères. L’ASALA possédait des bases militaires et des dépôts de munitions au Liban et en Syrie. Les Arméniens ont massacré les Azerbaïdjanais du Karabagh, en orchestrant des attaques sanglantes dans plus de 100 villages musulmans », écrivait le magazine.

D’ailleurs, le journal français « Le Monde » écrivait dans son numéro du 14 mars 1992: « Des correspondants étrangers à Aghdam ont pu se convaincre que les femmes et les enfants fuyant Khodjaly et mitraillés, puis abattus à bout portant, les trois têtes scalpées ou les doigts coupés, ne sont pas un produit de la « propagande azérie », mais la triste réalité d’un conflit ».

Le journal britannique « The Sunday Times » a publié les témoignages des habitants de Khodjaly ayant survécu à ce drame. Dans son numéro du 1er mars 1992, il écrivait : « Les soldats arméniens ont tué ou passé à baïonnette plus de 450 Azerbaïdjanais, dont beaucoup étaient des femmes et des enfants. Des centaines, peut-être un millier de personnes ont disparu. Raziya Aslanova qui, avec d’autres femmes et enfants, a réussi à se frayer un chemin jusqu’à Aghdam entre lignes arméniennes raconte que les soldats arméniens n’arrêtaient pas de tirer. Les gens étaient brûlés vifs, scalpées. Son mari, son beau-frère et un de ses gendres ont été tués et sa fille a disparu ». De surcroît, le numéro du 28 février 1992 du journal « The Washington Post » (Etats-Unis), celui du 8 mars 1992 du journal « The Sunday Times » (Londres), celui du 25 mars 1992 du magazine « La Croix-L’Evénement » (Paris) et une série de publications périodiques contiennent eux aussi des faits probants sur l’attaque à grande échelle des troupes arméniennes avec des équipements militaires modernes contre Khodjaly, ainsi que le massacre des dizaines de familles azerbaïdjanaises.

Même, dans la presse russe aussi ont été publiés des articles confirmant la cruauté arménienne. Ainsi, le numéro du 13 mars 1992 du journal « Izvestia » contenait les témoignages des soldats russes: « Le major Leonid Kravets: J’ai personnellement vu environ cent personnes mortes sur le sommet. J’ai vu un petit garçon décapité, il y avait partout des femmes, des enfants et des vieux tués de façon particulièrement cruelle ». Le rapport du Centre russe des droits de l’homme « Memorial » contenait même des faits sur le transport à Aghdam des corps des 200 Azerbaïdjanais tués à Khodjaly pendant quatre jours, des dizaines de cadavres présentaient des marques évidentes de profanation. A Aghdam, 181 cadavres (130 hommes et 51 femmes, dont 13 enfants) ont été soumis à une expertise médicale judiciaire. Lors de l’expertise, il s’est révélé que 151 personnes étaient mortes de blessures par balle, 20 personnes tuées des éclats d’obus et 10 autres par des coups violents portés avec des instruments contondants. En outre, dans son numéro du 14 mars 1992, le journal britannique « The Financial Times » écrivait sur la présence des Arméniens dans les rangs de l’armée russe: « Le général Poliakov a fait savoir que 103 militaires arméniens du 366e régiment sont restés dans le Haut-Karabagh ».

En outre, pendant le transfert du 366e régiment motorisé de l’ancienne URSS de Khankendi, 25 chars, 87 engins blindés, 28 véhicules de combat d’infanterie, 45 systèmes d’artillerie ont été offerts illégalement aux Arméniens. Ainsi, la présence des dizaines d’officiers et d’adjudants-chefs arméniens dans le 3e bataillon du 366e régiment, lors de l’assaut contre Khodjaly, a été prouvée même par une enquête. Pour effacer les traces lors du génocide de Khodjaly, le 366e régiment de l’ancienne armée soviétique a été déplacé le 2 mars 1992 à Vaziani, en Géorgie, où il a été supprimé le 10 mars, son personnel et son équipement militaire étant distribués aux autres unités militaires.

En commettant le génocide contre la population de Khodjaly, les mêmes troupes armées y ont tué 111 personnes, en persécutant les habitants de Khodjaly ayant réussi à fuir, elles ont tué 16 personnes dans la forêt de Ketik, 130 personnes sur la route de Nakhtchivanik, 23 personnes aux alentours de Garagaïa, 23 personnes à proximité du village de Dehraz, 8 personnes en direction de Chelli, 6 personnes au 86e kilomètres de la route d’Asgueran et dans d’autres endroits, 18 des personnes prises en otage ont été assassinées de façon particulièrement cruelle dans la Direction régionale de la Police d’Asgueran. L’autopsie des corps, les opinions des expertises médicales judiciaires, les témoignages des habitants de Khodjaly ayant réussi à échapper à l’ennemi ont confirmé les tortures incroyables et la sauvagerie perpétrées par les Arméniens et les militaires du 366e régiment contre la population azerbaïdjanaise.

Les prisonniers de guerre et les otages azerbaïdjanais gardés pendant cette agression dans le Haut-Karabagh et les autres territoires occupés de l’Azerbaïdjan, ainsi qu’en Arménie, avaient subi des tortures insupportables, certains d’entre eux ont été tués et mutilés. Le parquet et les autres organes d’application de la loi ont mené des enquêtes criminelles sur l’assassinat et la mutilation par les troupes arméniennes d’un certain nombre de prisonniers de guerre et d’otages azerbaïdjanais gardés dans le Haut-Karabagh et les autres territoires occupés de l’Azerbaïdjan, ainsi qu’en Arménie, la réalisation des actes provocateurs et terroristes, le transfert forcé de la population, la destruction des biens matériels, des monuments culturels dans les localités, de même que les autres crimes lourds perpétrés depuis 1988 par les forces armées arméniennes.

L’enquête a révélé que ces actes commis par les forces armées de l’Arménie, épaulées par les militaires du 366e régiment motorisé de l’ex-URSS, sont constitutifs du crime de génocide, prévu dans la Convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948 de l’Assemblée générale des Nations Unies et dans l’article 103 du Code pénal de la République d’Azerbaïdjan.

Cette enquête a également mis en évidence que les unités militaires arméniennes, celles qui étaient présentes dans le Haut-Karabagh et les militaires du 366e régiment motorisé de l’ex-armée soviétique, stationné à Khankendi, n’avaient pas respecté non plus les normes du droit international. Notamment, les exigences concernant l’interdiction des actes tels que porter atteinte à la vie des personnes civiles lors des opérations militaires, ainsi que les tuer, mutiler, prendre en otage, soumettre à la maltraitance cruelle, à la torture et à l’humiliation, de même qu’au traitement dégradant, humiliant et avilissant, prévues par les dispositions appropriées de la Convention de Genève pour l'amélioration du sort des blessés et des malades dans les forces armées en campagne, ou par celle de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre, ou par celle de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949, ont été brutalement violées.

Les tribunaux ont émis des mandats d’arrêt à l’encontre de 38 personnes, militaires du 366e régiment et d’autres, dont la participation au génocide de Khodjaly est complètement prouvée, selon l'article 103 du Code pénal de la République d'Azerbaïdjan prévoyant une responsabilité pénale pour le génocide, ainsi que selon l'article 107 (la déportation ou le transfert forcé de la population) du Code pénal prévoyant une responsabilité pénale pour les crimes contre la paix et l'humanité, les crimes de guerre, d’après l'article 113 (la torture) et l'article 115.4 (la violation des règles et les coutumes de guerre), sur lesquels des documents pertinents ont été adressés au Bureau central national d'Interpol pour l'Azerbaïdjan en vue de la réalisation de leur recherche à l'échelle internationale.

2.213 personnes ont été interrogées en tant que témoins et personnes touchées, plus de 800 expertises ont été effectuées au cours de l’enquête. Des demandes ont été adressées aux parquets généraux de la Fédération de Russie, de la République d’Ouzbékistan et de la République du Kazakhstan en vue d’obtenir des informations sur la présentation de la liste des militaires morts et blessés du 366e régiment, la mainmise arménienne sur son équipement militaire ou son attribution aux Arméniens, ainsi que le bombardement des localités peuplées d’Azerbaïdjanais au moyen des équipements militaires appartenant au 366e régiment et d’autres questions.

L’enquête est poursuivie pour la collecte des faits prouvant la participation du major Seyran Ohanian qui a été le commandant du 2e bataillon du 366e régiment ayant participé à la réalisation du génocide de Khodjaly (ministre de la Défense de la République d’Arménie jusqu’au mois d’octobre 2016), celle d’Evgueniy Nabokikh, qui a été le commandant du 3e bataillon du 366e régiment, et celle des autres, leur condamnation en tant que personnes inculpées d’avoir commis des crimes prévus par les articles pertinents du Code pénal de la République d’Azerbaïdjan, ainsi que pour la détermination des personnes ayant commis des crimes particulièrement lourds en tuant les prisonniers de guerre et les personnes prises en otages en les soumettant à la maltraitance brutale et à la torture cruelle, de même qu’en perpétrant des actes génocidaires à Mechali, Garadaghly, Baganis-Ayrim et dans d’autres localités, aussi en déportant forcément la population azerbaïdjanaise autochtone titulaire de leurs lieux de résidence.

La transmission des vérités sur le génocide de Khodjaly 

à la communauté internationale

La vraie essence de ce génocide terrible commis sous les yeux du monde entier n’a été divulguée qu’après le retour du leader national Heydar Aliyev au pouvoir politique en 1993. En février 1994, le Milli Medjlis de la République d’Azerbaïdjan a évalué politiquement et juridiquement le génocide de Khodjaly. En plus, avec le décret du leader national Heydar Aliyev, en date du 26 mars 1998, concernant les génocides perpétrés de temps en temps contre les Azerbaïdjanais, le 31 mars a été proclamé Jour du génocide des Azerbaïdjanais.

Dans son appel adressé, le 25 février 2002, au peuple azerbaïdjanais à l’occasion du 10e anniversaire du génocide de Khodjaly, le leader national Heydar Aliyev a révélé l’essence historique et politique de ce massacre impitoyable: «La tragédie de Khodjaly est la suite et la page la plus sanglante de la politique d’épuration ethnique et génocidaire que les nationalistes chauvins arméniens ont menée contre les Azerbaïdjanais pendant environ 200 ans».

La révélation des auteurs de ce génocide et la sensibilisation de la communauté internationale ont été déterminées comme un des principaux axes de la politique étrangère de l’Azerbaïdjan. Des mesures ont été prises pour transmettre au monde les vérités de Khodjaly, les diffuser dans l’arène internationale et parvenir à une évaluation juste de ce génocide.

De ce point de vue, les travaux effectués par la Fondation Heydar Aliyev, notamment par sa présidente Mehriban Aliyeva, ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO et l’ISESCO sont assez louables. Car, la Fondation œuvre de manière systématique et cohérente pour faire connaître à la communauté internationale les faits sur le génocide de Khodjaly, une des plus grandes tragédies de l’humanité.

L’exposition de photos et de dessins d’enfants «Les victimes d’une agression», organisée à l’initiative de la Fondation Heydar Aliyev à Bruxelles le 26 février 2007, est la suite de l’activité visant à transmettre ces vérités à la communauté internationale. La Fondation a organisé, du 19 au 26 février de la même année, à Istanbul et dans 25 autres provinces de la Turquie, des cérémonies commémoratives dans le cadre du programme d’actions «La semaine de Khodjaly» afin de transmettre les réalités sur le génocide à la communauté internationale. En outre, la conférence scientifique intitulée «Le génocide de Khodjaly et les réalités des événements de 1915», tenue à Berlin le 14 février 2008, a été extrêmement importante pour faire reconnaître la tragédie de Khodjaly dans l’arène internationale.

Avec le soutien de la Fondation Heydar Aliyev, le 20e anniversaire de la tragédie de Khodjaly a été commémoré dans plus de 100 contrées du monde en 2012. Les événements consacrés au génocide de Khodjaly sont organisés sur la base des moyens de promotion préparés par la Fondation. À présent, les cérémonies commémoratives organisées par la Fondation Heydar Aliyev dans différents pays et visant à diffuser les vérités sur la tragédie sont poursuivies avec succès par la représentation de la Fondation en Russie, dirigée par Mme Leyla Aliyeva, dans le cadre du Forum de la Jeunesse de la Conférence islamique pour le Dialogue et la Coopération (ICYF-DC) de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).

L’Organisation de la coopération islamique  est une organisation internationale reconnaissant la tragédie de Khodjaly comme génocide

Le 8 mai 2008, jour de l’anniversaire de l’occupation de la ville de Choucha par les forces armées arméniennes, a été instituée la campagne «La justice pour Khojaly» à l’initiative de Leyla Aliyeva, coordinatrice principale pour le dialogue interculturel du Forum de la Jeunesse de l’Organisation de la coopération islamique, et cette campagne a été lancée en février 2009. 

L’objectif primordial de la campagne internationale de sensibilisation et de promotion «La justice pour Khodjaly» consiste à informer la communauté internationale sur le génocide de Khodjaly, parvenir à une évaluation morale et politique internationale du massacre et commémorer les victimes de ce crime sanglant.

En outre, suite à une entente signée entre le Forum de la Jeunesse de l’OCI et l’ISESCO en juillet 2009, un accord a été conclu en matière d’introduction de l’information sur la tragédie de Khodjaly dans les manuels d'histoire des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique.

À l’initiative du Forum, une résolution «Sur la coopération entre le Forum de la Jeunesse de l’Organisation de la coopération islamique et l’Union parlementaire de l’Organisation de la coopération islamique» a été signée lors de la VIe session de l’Union parlementaire des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique, organisée le 31 janvier 2010 dans la ville de Kampala, la capitale ougandaise, et ayant réuni les chefs des délégations parlementaires de 51 pays. Dans la résolution adoptée dans le cadre de la campagne internationale «La justice pour Khodjaly», la tragédie de Khodjaly a été évaluée comme massacre de la population civile par les forces armées arméniennes et crime contre l’humanité. La résolution comporte également un article appelant à apporter un plein soutien à cette campagne au niveau national et international. C’est le premier instrument des organisations internationales à avoir reconnu la tragédie de Khodjaly comme crime contre l’humanité.

Lors de la XIIIe session du Conseil de l’UP de l’OCI tenue le 19 janvier 2011 à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, a été adoptée la déclaration d’Abou Dhabi exhortant à reconnaître la tragédie de Khodjaly en tant que crime de masse perpétré contre l’humanité. La VIIe session des pays membres de l’UP de l’OCI qui s’est tenue le 31 janvier 2012 dans la ville de Palembang, en Indonésie, a réaffirmé qu’elle soutenait la campagne internationale «La justice pour Khodjaly». A l’initiative du Forum, un article spécial a été introduit dans la résolution «L’agression de la République d’Arménie contre la République d’Azerbaïdjan», régulièrement adoptée au cours de ces dernières années. Il est indiqué dans le paragraphe consacré à la tragédie de Khodjaly:

«Depuis 2012 (le 20e anniversaire de la tragédie), la conférence appelle les parlements des pays membres à reconnaître le massacre à caractère génocidaire commis par les forces armées arméniennes contre la population civile azerbaïdjanaise le 26 février 1992 et demande de traduire en justice les auteurs du massacre de Khodjaly».

Cette reconnaissance a été le résultat logique de l’activité de la campagne internationale «La justice pour Khodjaly», lancée depuis 2009. Il est à noter que c’est dans cette résolution, parmi les documents internationaux adoptés sur le conflit, que la tragédie de Khodjaly a été évaluée, pour la première fois, politiquement et juridiquement comme acte de génocide. Compte tenu que l’Union parlementaire de l’OCI comprend un quart de parlements du monde entier et constitue une des plus grandes institutions interparlementaires, on peut alors considérer cette résolution comme un document très important pour faire reconnaître au niveau international la tragédie de Khodjaly en tant que partie intégrante de la politique génocidaire que les nationalistes arméniens mènent contre le peuple azerbaïdjanais et traduire en justice ceux qui ont commis ce crime.

Lors de la 39e session du Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (CMAE de l’OCI), tenue du 15 au 17 novembre 2012 à Djibouti, le CMAE de l’OCI a pour la première fois reconnu la tragédie de Khodjaly en tant qu’acte génocidaire. L’OCI a exhorté les Etats membres du CMAE et ses institutions à déployer des efforts pour participer dans l’activité de la campagne et la soutenir, ainsi que faire reconnaître cet acte génocidaire comme crime contre l’humanité au niveau national et international.

La tragédie de Khodjaly a été reconnue comme acte de génocide et crime contre l’humanité lors du 12e Sommet de l’OCI qui s’est tenu en présence des chefs d’Etat et de gouvernement au Caire, la capitale égyptienne, les 6-7 février 2013. La 40e session du CMAE de l’OCI qui compte 57 pays, tenue à Conakry, la capitale de la République de Guinée, du 9 au 11 décembre 2013, a déclaré une fois de plus qu’elle reconnaissait la tragédie de Khodjaly comme acte de génocide. İl y a un article spécial sur la campagne de «La justice pour Khodjaly» dans le projet de résolution. Cet article dispose: «Le CMAE de l’OCI salue la campagne internationale de sensibilisation «La justice pour Khodjaly» et appelle les Etats membres à participer activement dans la campagne et faire des efforts nécessaires pour la reconnaissance de cet acte de génocide comme crime contre l’humanité au niveau national et international».

La tragédie de Khodjaly a de nouveau été évaluée comme acte génocidaire et crime perpétré contre l’humanité dans une résolution intitulée «La coopération entre l’Union parlementaire de l’OCI et le FJ de l’OCI» adoptée lors de la 9e session de la Conférence de l’UP de l’OCI à Téhéran, la capitale iranienne, les 18-19 février 2014. Les 27-28 mai 2015, le CMAE de l’OCI a réaffirmé que la tragédie de Khodjaly était un acte de génocide. Dans la résolution adoptée lors de la 42e session du Conseil au Koweït, les pays membres et les institutions de l’OCI sont invités à prendre une part active dans la campagne, la nécessité de traduire en justice les auteurs de la tragédie de Khodjaly est mise en valeur.

Dans la résolution «La coopération entre le Forum de la Jeunesse de l’Organisation de la coopération islamique et l’UP de l’OCI» adoptée à l’unanimité lors de la 11e conférence de l’UP de l’OCI, le 25 janvier 2016, la tragédie de Khodjaly a été reconnue comme acte génocidaire et crime contre l’humanité. La résolution contient également une disposition appelant les parlements des pays membres de l’OCI à prendre des mesures nécessaires pour punir les criminels ayant perpétré le génocide de Khodjaly.

Cette année marque le 9e anniversaire de la campagne «La justice pour Khodjaly». Pendant ce temps, le Forum de la Jeunesse de la Conférence islamique (FJCI) a accompli un travail important aux différents niveaux afin d’atteindre les objectifs de la campagne. De ce point de vue, afin de parvenir à l’évaluation juridique, politique et morale du génocide de Khodjaly au niveau international, le Forum de la Jeunesse a identifié comme une priorité la reconnaissance de cette tragédie comme crime contre l’humanité et génocide dans des instruments internationaux. Grâce au travail accompli au fil des années, la tragédie de Khodjaly a été reconnue comme acte de génocide et crime contre l’humanité à tous les niveaux en marge de l’OCI, y compris le sommet des chefs d’Etat, organe suprême de l’OCI.

La reconnaissance plus large de la tragédie de Khodjaly  comme un génocide dans l’arène internationale

Les mesures prises pour la reconnaissance du génocide et l’évaluation politique du massacre sont en train de donner des résultats plus sérieux. Donc, les 14e, 15e et 16e anniversaires du génocide de Khodjaly ont été commémorés en Russie, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Turquie, en Ukraine, au Kazakhstan, en Géorgie, au Koweït et dans plusieurs autres pays. En février 2005-2007, une question concernant le génocide de Khodjaly a été largement débattue lors des réunions spéciales de la Grande Assemblée Nationale de Turquie. Des cérémonies commémoratives, des rassemblements ont été organisés en marge du plan d’actions intitulé «La semaine de Khodjaly» dans les différentes villes turques du 19 au 26 février 2011 et ces événements ont lieu chaque année. Ces actions ont pris beaucoup d’ampleur dans un certain nombre de villes dans le monde. 

La première étape en matière de reconnaissance du génocide de Khodjaly aux Etats-Unis a été atteinte le 25 février 2010. Ce jour-là, la Chambre des Représentants de l’Etat du Massachusetts a adopté une résolution sur la reconnaissance du fait qu’un massacre avait été commis à Khodjaly. Le 11 juin 2011, l’Etat du Texas des Etats-Unis a reconnu qu’un crime grave avait été perpétré par l’Arménie à Khodjaly. La résolution №535 adoptée par la Chambre des Représentants de cet Etat condamne le massacre des civils de la ville azerbaïdjanaise de Khodjaly par les forces armées arméniennes.

Dans le cadre de ce processus, l’Etat du New Jersey (le 22 février 2012), puis l’Etat de Géorgie ont adopté des résolutions concernant le massacre de Khodjaly. La Chambre des Représentants de l’Etat de Géorgie a adopté la résolution № 1594 suite à la campagne menée par les diasporas azerbaïdjanaise et turque. Le 23 mars 2012, la Chambre des Représentants d’un autre Etat américain, celle du Maine a adopté une résolution concernant le 20e anniversaire du génocide de Khodjaly.

La reconnaissance du génocide de Khodjaly dans l’arène internationale a gagné du terrain en 2013. Car, une résolution sur la reconnaissance du génocide de Khodjaly a été adoptée le 28 janvier au Sénat, puis à la Chambre des Représentants de l’Etat du Nouveau-Mexique. Par la suite, des résolutions sur le génocide de Khodjaly ont été adoptées le 8 février par la Chambre des Représentants, le 11 février par le Sénat de l’Etat de l'Arkansas et le 25 février par l’Etat du Mississippi des Etats-Unis. Des proclamations sur le 23e anniversaire de la tragédie de Khodjaly ont été adoptées le 4 mars par l'État de l'Oklahoma, le 8 mars par l’Etat de l’Indiana, le 18 mars à l’Assemblée générale de l’Etat de Pennsylvanie et à la Chambre des Représentants de l'État du Tennessee et le 3 avril à la Chambre des Représentants de l'État de Virginie-Occidentale. L’Assemblée générale de l'État du Connecticut a reconnu officiellement le massacre de Khodjaly le 3 mai.

En février 2015, le Sénat de l’Etat d’Arizona a adopté une résolution reconnaissant la tragédie de Khodjaly en tant que génocide et un autre document reconnaissant le massacre de Khodjaly a été signé en mars de la même année par le gouverneur de l’Etat de l’Utah. En 2016, le Nebraska, Hawaï, le Montana et l’Idaho ont signé des proclamations spéciales relatives à la reconnaissance du génocide de Khodjaly, ce qui a porté à 21 le nombre des Etats américains ayant reconnu le génocide de Khodjaly.

La Chambre des Députés du Congrès mexicain a adopté, le 20 décembre 2011, une décision condamnant fermement l’occupation des territoires de l’Azerbaïdjan par les forces armées arméniennes, notamment le génocide commis à Khodjaly. Le 1er février 2012, le Sénat pakistanais a signé une résolution reconnaissant le génocide de Khodjaly. Dans cette résolution, le Comité des Relations Etrangères a dénoncé le génocide perpétré par les Arméniens contre la population civile.

Parmi les pays de l’Amérique latine, c’est le Sénat colombien, après le Mexique, qui a considéré, le 23 avril 2012, comme génocide les événements survenus à Khodjaly. En outre, le Sénat jordanien a adopté le 28 mai une proclamation sur le génocide de Khodjaly. Le parlement péruvien et le Comité des Représentants du Congrès colombien ont pris eux aussi, respectivement le 13 juin et le 30 juillet, des décisions sur le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh et le génocide de Khodjaly.

Le 13 août de la même année, l’Assemblée nationale du Panama a adopté la résolution № 4 sur «L’occupation des territoires azerbaïdjanais par les forces armées arméniennes». Dans le document, le génocide commis par le pays agresseur contre les Azerbaïdjanais à Khodjaly a été fermement condamné, le gouvernement de la République d’Arménie a été exhorté à respecter les quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le 17 janvier 2014, le Congrès national du Honduras a adopté la décision №333-2013 reconnaissant l’occupation des territoires de l’Azerbaïdjan et le génocide de Khodjaly. Cette décision du Congrès national du Honduras a été approuvée par le président et les secrétaires du Congrès. Après avoir été entérinée par le président et le ministre des Affaires étrangères de la République du Honduras, la décision a été publiée par le journal « The Gazette », organe de presse officiel, le 13 février 2014 et a obtenu le statut légal du pays.

Dans un document adopté par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de la République du Soudan le 1er septembre 2014, le massacre commis par les forces armées arméniennes contre la population civile azerbaïdjanaise dans la ville de Khodjaly en février 1992 a été reconnu comme génocide et crime contre l’humanité. Le massacre des civils à Khodjaly et l’agression de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan sont condamnés, le retrait immédiat, complet et inconditionnel des forces armées arméniennes des territoires occupés de l’Azerbaïdjan est revendiqué en citant les résolutions №822, 853, 874 et 884 du Conseil de sécurité de l’ONU dans le document. Dans le même temps, le document prévoit que les victimes du génocide de Khodjaly et leurs parents ont le droit à une indemnisation pour les préjudices moraux et matériaux.

L’activité pour la reconnaissance mondiale du génocide de Khodjaly a continué et cette question a fait l’objet de discussions et des documents officiels ont été adoptés dans les parlements des pays européens. Le 12 février 2013, le Parti démocrate-libéral a fait une déclaration politique dite «Le conflit du Haut-Karabagh» au parlement roumain. Le député du Parti démocrate-libéral Lucian Militaru a lu ladite déclaration à la tribune du parlement et donné des informations sur les victimes du génocide, en soulignant qu’un massacre avait commis avec une cruauté particulière contre les Azerbaïdjanais, a insisté sur la nécessité de la reconnaissance de cet acte comme crime contre l’humanité par la communauté internationale.

La République tchèque est le premier pays parmi les membres de l’Union européenne à avoir condamné officiellement l’Arménie pour le massacre de la population civile de Khodjaly et à avoir reconnu ces actes comme crime contre l’humanité. Le 7 février 2013, la Commission des relations internationales de la Chambre des Députés du parlement de ce pays a adopté à l’unanimité la résolution intitulée «Pour le massacre causant la mort de 613 civils dans la ville azerbaïdjanaise de Khodjaly occupée par les unités militaires arméniennes» il y a 21 ans. Avec cette résolution, la République tchèque a réaffirmé qu’elle reconnaissait la région du Haut-Karabagh comme partie intégrante de la République d’Azerbaïdjan et l’Arménie comme Etat ayant occupé ce territoire et coupable du crime le plus grave à Khodjaly.

Puis lors d’une réunion de la Chambre des Peuples de l’Assemblée parlementaire de la Bosnie-Herzégovine tenue le 26 février 2013, a été adopté un document officiel sur l’agression de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan et le génocide de Khodjaly, une résolution intitulée «La reconnaissance et le respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan». En plus, pendant son discours lors d’une cérémonie organisée à l’Assemblée générale de l’ONU pour la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, le président israélien Reuven Rivlin a évoqué le génocide de Khodjaly en parlant des génocides et des massacres commis dans le monde entier.

Les résolutions adoptées le 11 janvier 2017 par l'Assemblée nationale de la République de Djibouti et le 2 février de la même année par la commission permanente des relations étrangères de l'Assemblée nationale de la République islamique du Pakistan dénoncent l'occupation des terres azerbaïdjanaises par l'Arménie et reconnaissent le massacre commis par les forces armées arméniennes contre la population civile dans la ville azerbaïdjanaise de Khodjaly, le 26 février 1992, comme acte génocidaire et crime contre l'humanité, de même qu’elles stipulent que les auteurs de ces actes doivent être punis conformément aux instruments pertinents. Les documents adoptés exigent la mise en œuvre des résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que d'autres organisations internationales revendiquant le retrait immédiat, complet et sans réserve des territoires occupés de l'Azerbaïdjan, dans le même temps, elles exhortent la communauté internationale et les organisations internationales à exercer des pressions sur l'Arménie pour qu'elle mette en œuvre ces décisions.

Ainsi, les mesures prises pour la reconnaissance et l’évaluation politique du génocide de Khodjaly ont déjà donné de bons résultats et ce processus continue de s’étendre. Sans aucun doute, ce sont les résultats des travaux effectués par l’Etat d'Azerbaïdjan et ils revêtent une grande importance en vue de transmettre l’agression de l’Arménie contre lui à la communauté internationale.

Depuis déjà 25 ans, l’Etat arménien mène une politique d’agression sous les yeux de la communauté internationale. Les dirigeants arméniens, qui ont réussi à créer un Etat mono-ethnique, ont occupé par la force le Haut-Karabagh (4,4 mille km²) et les districts de Latchine, Kelbedjer, Aghdam, Fuzouli, Djabraïl, Goubadly et Zenguilan, situés hors de ses frontières. Tous ces territoires ont subi une épuration ethnique par les Arméniens. Donc, ce processus que la communauté arménienne du Haut-Karabagh, objet des revendications territoriales de l'Arménie, présentait comme la tentative d’assurer son droit à l’autodétermination, a conduit à l’expulsion de plus d’un million de personnes (15% de la population totale) des territoires occupés de l’Azerbaïdjan.

Cette politique menée par les Arméniens a été accompagnée de massacres comme à toutes les époques. Car, plus de 20.000 Azerbaïdjanais ont perdu la vie, plus de 100.000 personnes ont été blessées et 50.000 autres sont devenues handicapées suite à l’agression militaire de l’Arménie en 1988-1993.

Dans le même temps, au total 373 attentats terroristes (dans les bus, les trains de voyageurs et de marchandises, le Métropolitain de Bakou, le transport aérien, le ferry à passagers, les localités, les installations civiles et publiques) ont été perpétrés par l’Arménie, qui menait la politique de terrorisme d’Etat et génocidaire, et le régime séparatiste établi dans les territoires occupés. Au moins 1.200 personnes ont été tuées et 1.705 blessées à la suite de ces actes terroristes.

Plus de 20% du territoire de l’Azerbaïdjan sont actuellement sous l’occupation des forces armées arméniennes. Environ 900 localités, 22 musées et 4 galeries de peinture, 9 palais et 40.000 objets muséaux d’importance historique, 44 temples et 9 mosquées ont été dévastés, pillés et incendiés. En plus, 4,6 millions de livres et de manuscrits historiques précieux abrités dans 927 bibliothèques ont été détruits. Selon les chiffres précis, outre l'impact moral et psychologique, plus de 320 milliards de dollars américains de dommages ont été infligés à l’économie azerbaïdjanaise.

Les faits susmentionnés dénoncent la politique d’agression de l’Arménie. L’un des faits confirmant le caractère durable de cette politique criminelle de l’Arménie est que seulement au XXe siècle, les Azerbaïdjanais ont subi quatre fois, en 1905-1906, 1918-1920, 1948-1953 et finalement en 1988-1993, des génocides et des nettoyages ethniques perpétrés par les nationalistes arméniens.

En vertu du droit international, le génocide est un acte contre la paix et l’humanité et il est considéré comme le crime le plus grave. À cet égard, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la résolution №260 en date du 9 décembre 1948 et la base juridique du crime de génocide a été définie dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, entrée en vigueur depuis le 12 janvier 1951. Tous les actes constituant le crime de génocide définis dans cette Convention ont été commis contre les Azerbaïdjanais durant l’agression de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan.

Il est noté dans une ordonnance signée par le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev pour le 20e anniversaire du génocide de Khodjaly que «les vérités sur le génocide de Khodjaly, qui fait partie de la politique d’épuration ethnique que les milieux chauvins arméniens ont menée, étape par étape, contre les Azerbaïdjanais aux XIXe et XXe siècles, doivent être transmises à la communauté internationale, aux parlements des pays étrangers, ce crime de guerre extrêmement grave visant le peuple azerbaïdjanais et en général, toute l’humanité doivent être évalué politiquement et juridiquement à l’échelle internationale».

 

 

 



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