Le 8 novembre 2023, l’Azerbaïdjan célèbre le troisième anniversaire de sa victoire sur les forces arméniennes qui mettait fin à la guerre de 44 jours. A l’issue de cette guerre-éclair, l’Azerbaïdjan recouvrait la quasi-totalité de sa souveraineté sur son territoire, occupé depuis presque trente ans.
C’est ce qui ressort de l’article intitulé « Azerbaïdjan : il y a 3 ans se terminait la guerre de 44 jours » publié sur le site https://musulmansenfrance.fr L’article a été écrit par Anastasia Lavrina, journaliste TV, politologue, première vice-présidente de la communauté orthodoxe russe d’Azerbaïdjan.
L’AZERTAC présente le texte intégral de l’article :
Aujourd’hui, l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan a été totalement restaurée grâce à la reprise, en octobre dernier, de la seule enclave qui restait encore sous le contrôle des indépendantistes arméniens. Cette année, le défilé militaire de la victoire a lieu à Khankendi et le drapeau azerbaïdjanais flotte désormais sur tout le Karabakh et le long de toutes les frontières.
L’année 2023 est devenue particulièrement significative pour le peuple azerbaïdjanais. Il s’agit du 100e anniversaire de la naissance de l’ancien président Heydar Aliyev, qui a jeté les bases du développement de l’Azerbaïdjan indépendant. En septembre de cette année, après de nombreuses négociations infructueuses, l’Azerbaïdjan a finalement restauré sa souveraineté grâce aux mesures antiterroristes réussies au Karabakh. En quelques jours, l’armée a atteint son objectif. Les formations armées arméniennes illégalement implantées sur les terres azerbaïdjanaises ont déposé les armes. L’élimination du régime illégal du Karabakh a levé le principal obstacle à une paix plus durable dans la région.
Un événement aussi important a coïncidé avec une autre date importante. Le mois d’Octobre a marqué le 20e anniversaire de la première élection d’Ilham Aliyev. En 2003, après avoir accédé au pouvoir et commencé ses activités présidentielles, Ilham Aliyev s’est adressé aux Azerbaïdjanais, et leur a promis de défendre l’intégrité territoriale du pays. Au fil de toutes ces années, le chef de l’Etat a patiemment progressé vers son objectif, et la promesse faite au peuple en 2003 a finalement été tenue. Malgré les accrochages militaires incessants provoqués par l’Arménie ces années durant, l’Azerbaïdjan a poursuivi ses tentatives de négociation, tout en renforçant ses capacités de défense et son armée. Des équipements militaires ont été achetés auprès de nombreux partenaires, de nouveaux contrats ont été signés, des exercices militaires conjoints ont été organisés et, dans le même temps, l’Azerbaïdjan a commencé à produire ses propres ressources militaires.
Les événements des trois dernières années sont devenus pour beaucoup un exemple clair de ce à quoi une unité nationale et une armée bien équipée et bien entraînée peuvent conduire dans la lutte pour la justice. C’est exactement ce qui a été développé à l’occasion de l’opération « Iron Fist ». Des dizaines de milliers de personnes se sont portées volontaires pour rejoindre l’armée. Tous les citoyens du pays, quelles que soient leur appartenance ethnique et leur religion, ont fait preuve d’une solidarité sans précédent. Chacun était prêt à défendre la patrie, car tout le monde comprenait que le Karabakh est l’Azerbaïdjan et que le moment était venu d’en expulser l’occupant. Les représentants de tous les groupes ethniques se sont unis, côte à côte, pour restaurer l’intégrité territoriale et la souveraineté de leur pays grâce à des efforts conjoints.
La bataille sur le terrain s’est doublée d’une guerre de l’information. S’il fut difficile de briser le mur de la propagande arménienne, et le blocus de l’information qu’elle avait construit grâce à sa puissante diaspora, chaque interview du président Ilham Aliyev auprès des médias étrangers est devenue un succès diplomatique pour l’Azerbaïdjan, car le chef de l’État a fait le choix, dans toutes ses réponses, de la précision, la transparence, et la détermination. Finalement, toutes les tentatives de pression sur l’Azerbaïdjan par l’intermédiaire des organisations internationales ont été déjouées avec succès. La déclaration trilatérale signée le 10 novembre 2020 entre l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Russie a matérialisé la capitulation d’Erevan. Cela est également devenu une leçon pour de nombreuses organisations internationales. Pendant le conflit, l’Azerbaïdjan a coopéré avec toutes les principales organisations internationales et préparé un cadre juridique pour résoudre ce long différend. L’Assemblée générale des Nations Unies, le Mouvement des pays non alignés, le Conseil de l’Europe, le Parlement européen, l’Organisation de la coopération islamique et d’autres organisations ont adopté des résolutions en faveur de l’inviolabilité des frontières, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan.
Toutefois, les quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU adoptées en 1993, exigeant le retrait immédiat et complet des forces armées arméniennes des territoires de l’Azerbaïdjan, sont restées sur papier. Aucune sanction n’a été imposée contre l’Arménie, pays occupant. Le Groupe de Minsk de l’OSCE, créé dans le but de trouver une solution pacifique au conflit, n’a pas non plus réussi à s’acquitter de cette tâche. Les responsables du génocide de Khodjaly, au cours duquel 613 habitants innocents ont été massacrés en une seule nuit de février 1992, n’ont jamais été traduits en justice. L’Arménie a procédé à un nettoyage ethnique en assassinant ou en expulsant les Azerbaïdjanais de leurs terres natales. Plus d’un million d’Azerbaïdjanais ont été ainsi contraints de vivre comme réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur du pays depuis près de 30 ans. Au cours de cette période, l’Arménie a détruit les territoires qu’elle occupait en Azerbaïdjan, effaçant de la surface de la terre les monuments culturels et l’histoire séculaire du pays. Ce sujet a été largement débattu sur les plateformes internationales, insistant sur une résolution pacifique du conflit de longue durée entre Bakou et Erevan, mais devant l’obstination des autorités arméniennes, il est apparu que le problème ne pouvait être résolu, hélas, que par des moyens militaires. Les actions et déclarations bellicistes permanentes de l’Arménie ont rendu la guerre inévitable.
Trois ans plus tard, plus que jamais, la paix semble une réalité. L’Azerbaïdjan s’active à restaurer les territoires libérés. Les régions se développent, les bases de nouveaux projets économiques sont posées et les anciens déplacés peuvent enfin retourner sur leurs terres. Nous nous souvenons de chaque mot prononcé par le président Ilham Aliyev en cette période difficile mais significative. Nous lui disons merci pour cette victoire qui a uni encore plus fort le peuple azerbaïdjanais. L’Azerbaïdjan est aujourd’hui un pays libre, doté d’une armée forte, d’une économie indépendante et d’un peuple uni !
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